Fin de saison

Me voici septembre chantant fou
Torpeur comme une île
En cette violente saison de fin saison
Me voici errant feuille et vent
Branche morte, moi qui fut dans le temps
Algue verte et bercée dans l’eau calme des champs sous l’hypnose de l’été
Me voici craquelant sous les pas du sentier.
Ah, je me voudrais à la chasse vêtu d’un pelage roux et gracieux
Moi chevreuil
Le mufle au vent alerte, inquiet
Humant l’homme et la peur galopante entre les arbres
Je me voudrais saison plus que je ne le suis
Terre de ma terre Vie de ma vie.

31 août 1963

Les amis ……. Ineffables saisons