Albert Camus, dans L’ÉTÉ, a formulé, bien avant moi, et de façon plus élégante, il me semble, le constat du passage implacable du temps :
Le soir dans les cafés violemment éclairés où je me réfugiais, je lisais mon âge sur des visages que je reconnaissais sans pouvoir les nommer. Je savais seulement que ceux-là avaient été jeunes avec moi, et qu’ils ne l’étaient plus.
Un frère que je ne connaissais pas.
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