Ceux que l’on aime
Et que l’on porte au front
Ou tout en dedans.
Les copains de la bière ou de la route
Ceux que l’on croit
Et qui nous sont magnifiques.
Les amis.
Tous ceux qu’on voudrait autour de soi
Et que l’on croise aux rares tournants des saisons au coin d’une rue
Pour reprendre le fil des mots déjà cent fois interrompu.
Nous, dispersés, solidaires, marquant le pas de loin.
Car c’est ainsi qu’on s’aime
On se reprend quand on est là
Furtivement autour d’un brasier de quelques heures
En cercle, couronnant une joie flambante
Ou consumant une lourde peine a taille de plus qu’homme.
Et nous ne vivons plus seuls
Et cela nous fait tout un poids de choses fragiles et imprévues
À porter, à mûrir, à cueillir
Afin que ne se perde aucun bienfait
Pour que vive cette chose rare.