L’automne

Tous ces arbres ont perdu leurs ailes.
Nos pas font de grands bruits de feuilles dans les rues.
J’ai le regard gris et pluvieux.
La saison est trop longue
Et la mort est trop lente.
Au tout début
Aux premiers signes de la délivrance mon chant tourbillonna
La saison sens dessus dessous s’en fût en mille éclats.
Et moi, ivre, titubant de jours
Je courus habiter les dernières fleurs blotti contre terre
Je m’enracinais pour un dernier amour.
Et voilà que cela dure, que cela dure trop.
Il me faut la neige.
Il me faut tout arrêter.
J’implore que vienne le silence, le blanc désert, l’immobilité …

9 octobre 1963

La neige ……. Le retour